Un petit clin d'oeil au Retraité Nouveau. Maintenant que nous sommes accompagnés par des jeunes retraités, nous pouvons constater qu'il ne suffit pas d'être retraité pour avoir droit à des tarifs réduits dans les attractions touristiques, encore faut-il avoir atteint l'âge requis. Nous avons vu 70, 65, 62 et 55 et avons menti une seule fois en expliquant que le numéro sur la carte CIBC était en fait une date de naissance. Le commis a joué le jeu :-)
Depuis notre dernier message, nous avons parcouru le reste de la côte de l'Oregon, incluant les dunes qui contrastaient pas mal avec les rochers et falaises, et avons atteint la Willamette Valley ainsi que Portland.
Avis aux intéressés -ALLO ANDRÉE- il y a de bons vins produits en Oregon. Ils font surtout des Pinot Noir, et il est possible d'en trouver qui sont vinifiés davantage à la française qu'à la mode californienne.
À Portland, nous avons surtout visité à vélo le Pearl District, ce vieux quartier industriel transformé en lofts, boutiques, cafés et brasseries. Portland se targue d'être la capitale des micro-brasseries. Nous avons goûté à la Rogue à Newport (c'est là qu'elle est brassé, et non à Portland) servie avec un délicieux fish and chips. Merci à Ted pour la recommandation. Ted est une connaissance unilatérale; il travaille chez Lonely Planet.
Ce que nous avons trouvé de plus bizarre à Portland, c'est ce magasin de beignes.
Voodoo Doughnuts. Une longue file d'attente à l'extérieur. Des saveurs comme
Bacon and Maple (un beigne à l'érable surmonté de tranches de bacon),
Gay (beigne à la crème, couleur arc-en-ciel),
Texas Challenge (un beigne dont la taille équivaut à six beignes et qui est gratuit si le client réussit à le manger en moins de 80 secondes),
Cock-and-Nuts (...), Selon Voodoo Doughnuts,
the magic is in the hole. Quelques jours avant notre arrivée, VD a battu le record Guinness de la plus grosse boîte de beignes:
voir l'article dans le Huffington Post. Il y avait 3880 beignes dans la boîte. Pas de chicane avec un chiffre pair.
|
Voodoo Doughnuts, Portland |
L'autre chose qui nous a marqués à Portland, c'est l'hôpital de l'OHSU (
Oregon Health and Science University), l'équivalent de notre CHUM si on en avait un. Cet hôpital est un immense campus niché en haut et en bas d'une colline de Portland, et qu'on peut rejoindre en téléphérique. Ce n'est pas une farce. Les ambulances ont un accès plus rapide, soyez sans crainte. Les pavillons de l'hôpital sont reliés par des
skywalks et sont agrémentés de jolis jardins. On peut voir de la plupart des fenêtres de l'hôpital soit le Mt. St. Helens, soit le Mt. Hood. Le voyage de téléphérique est vendu aux touristes au prix de 4$ mais il faut donner priorité aux patients en chaise roulante avec soluté.
|
Téléphérique d'hôpital. |
|
Jardin d'hôpital. Merci aux généreux donateurs. |
|
Skywalks d'hôpital. |
|
Vue d'hôpital. Le Mont Hood. |
Keep Portland weird... and rich!
* * *
C'est notre dernier: Washington,
the Evergreen State. Voici notre dernière traversée de frontière avant celle de notre retour:
|
Le Mt. Hood, vu du pont traversant un bras de la rivière Columbia |
Nous aimons vivre dangereusement et s'installer sur le bord d'un volcan. Les récits explosifs de l'éruption de 1980 servent de leçon à qui refuse d'écouter les prévisions alarmistes des géologues et environnementalistes de ce monde.
|
Annick and Pierre were there - and survived. |
Sur le bord du lac qu'on voit au pied du Mt. St. Helens, il y avait une
lodge tenue par un individu qui portait un nom particulier, Harry Truman. Le bonhomme a choisi de rester dans son auberge malgré les avertissements. Il est mort enseveli: la paroi du volcan qu'on voit dernière nous s'est effondrée suite à un tremblement de terre et s'est ensuivie une gigantesque explosion de vapeur, cendres et roches:
cliquer ici pour plus d'info.
|
Voiture du stubborn couple qui a péri
emporté par la coulée de roche volcanique. |
La vallée située au pied du volcan, autrefois recouverte d'une riche forêt millénaire, est devenue complètement désertique. Trente ans plus tard, elle demeure dénudée; seules quelques petites plantes résistantes commencent à recouvrir le sol.
Demain, si internet il y a, nous vous raconterons la fin de notre périple. Pour l'instant, nous allons boire notre peine dans un bon resto de Seattle avec de jeunes retraités.
À+